Le représentant résident de l’Organisation mondiale de le santé (OMS) au Congo, le Dr Vincent Dossou Sodjinou, a invité les sénateurs congolais, le 14 novembre à Brazzaville, à soutenir l’acquisition d’une ligne budgétaire pour l’OMS dans le budget de l’État exercice 2026 pour financer les activités de son institution au Congo. Ce projet de loi de finances est actuellement en examen au Parlement.

 Le diplomate onusien a exprimé cette demande, à l’hémicycle du sénat, au cours de sa communication sur les urgences sanitaires épidémiologiques en Afrique et en République du Congo.

Lors de cette séance, le Dr Vincent Dossou Sodjinou a peint la situation actuelle des épidémies qui sévissent en Afrique et en République du Congo ainsi que les défis de son institution.

 D’après le diplomate onusien, la recrudescence des épidémies comme le choléra, le Mpox (la variole du singe), la rougeole et Ebola, dans les pays africains, est souvent due aux systèmes de santé défaillants, à l’insuffisance des moyens logistiques et à la faible collaboration frontalière entre les États.

Les sénateurs en train de suivre la communication sur les urgences sanitaires.

Ainsi, l’Afrique enregistre plus de 5 urgences sanitaires cumulées par an. Ces urgences meurtrières ne sont souvent détectées qu’à travers des tests et des décès. Cette situation montre bien la fragilité des systèmes de santé en Afrique qui n’ont pas de mécanismes de surveillance optimaux et fiables.

Cette faiblesse se traduit aussi par le faible accès aux services de santé dans les localités difficiles d’accès ou éloignées. La République du Congo ne fait pas exception. À ce sujet, le Dr Vincent Dossou a édifié  les sénateurs sur la situation sanitaire et épidémiologique au Congo ainsi que sur les efforts consentis pour surmonter les difficultés.

De même, il a plaidé pour une inscription d’une ligne budgétaire en faveur de l’OMS dans le budget de l’État exercice 2026 pour continuer à financer les activités de son institution au Congo.

« Nous avons les forces et les atouts qui nous permettent de surmonter les insuffisances que nous constatons. Si nous les exploitons, nous pouvons surmonter les difficultés qui existent. C’est pour cela que nous sollicitons du sénat de travailler avec le gouvernement à créer une ligne budgétaire en faveur de l’OMS.

Cette ligne budgétaire va servir à deux axes d’intervention principaux :  réhabiliter et construire des centres de santé intégrés dans les localités où il n’y en a pas ; redéployer des équipes de l’OMS sur le terrain pour aider les acteurs de centres de santé intégrés et des districts à planifier et de mettre en œuvre efficacement les interventions de santé.

Nous sollicitons aussi que le sénat appuie le gouvernement pour qu’il continue à payer les fonds de contrepartie parce que cela va permettre que le pays continue de bénéficier des interventions », a-t-il déclaré.

Après un échange fructueux avec les sénateurs, le président du sénat, Pierre Ngolo, a remercié l’OMS pour l’appui qu’il ne cesse d’apporter au Congo malgré la situation financière difficile qu’elle traverse depuis le début de cette année 2025.

 Par Orland Alain.