Le ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude Nsilou, a exprimé l’engagement du gouvernement, lors des questions orales avec débat au Sénat, à lutter contre la prolifération des boissons alcoolisées frelatées.  Ces boissons, connues sous l’appellation populaire de « Tsueké », dont les effets sont néfastes, menacent gravement la santé publique, en particulier celle des jeunes.

 Devant les sénateurs le ministre d’État a d’abord salué l’interpellation de la sénatrice, Odette Massoussa , qu’il a qualifiée de pertinente au regard de la montée inquiétante des violences urbaines et de l’insécurité observées dans les principales villes du pays.

Selon Alphonse Claude Nsilou, ces boissons contiennent des substances psychotropes, notamment des molécules agissant directement sur le système nerveux central.  Ces psychotropes modifient le comportement, l’humeur et la perception des consommateurs.

« La recrudescence de certains actes de violence que nous observons aujourd’hui dans nos principales villes trouve là une partie de son explication », a-t-il déclaré. Le ministre d’État établit ainsi un lien clair entre la consommation de ces produits et les dérives sociales actuelles.

Le ministre d’État, ministre du Commerce, Alphonse Claude Nsilou, répondant aux préoccupations des sénateurs.

Sur la question de l’approvisionnement, le ministre a révélé que ces boissons alcoolisées frelatées empruntent des réseaux de contrebande transnationale, similaires à ceux utilisés dans le trafic de stupéfiants. Ces circuits illicites sont facilités par la porosité des frontières, rendant la lutte plus complexe.

Face à cette menace, le gouvernement ne reste pas inactif. La brigade de répression des fraudes, placée sous l’autorité du ministère du Commerce et agissant en coordination avec la police, la gendarmerie et les services de douane, intensifie les opérations de contrôle. « Les saisies, les destructions de produits illicites et les opérations de terrain se multiplient », a assuré le ministre.

Par ailleurs, la stratégie gouvernementale pour mettre fin aux importations illicites de ces produits repose sur la répression, le renforcement des contrôles aux frontières et la dissuasion.

Tout en reconnaissant que des efforts supplémentaires demeurent nécessaires pour accroître l’efficacité de ces actions, Alphonse Claude Nsilou a tenu à rassurer les sénateurs et l’opinion publique. « Le gouvernement est à la manœuvre pour doter davantage les services spécialisés des moyens nécessaires afin de lutter efficacement contre ce trafic », a-t-il conclu.

Ainsi, le ministre d’Etat a réaffirmé la détermination des autorités à protéger la population et à préserver la santé publique. Cette déclaration marque une nouvelle étape dans la lutte contre les produits dangereux qui menacent la jeunesse et la stabilité sociale du pays.

Par Orland Alain.