Le Sénat a adopté, le 22 décembre 2025, en séance plénière, le projet de loi de finances de l’État pour l’exercice 2026, à l’issue de l’examen du rapport de la commission économique. La séance a été présidée par le président de la Haute chambre, Pierre Ngolo.
Le budget de l’État pour 2026 est arrêté à 2 550 milliards 540 millions de francs CFA en recettes contre 2 320 milliards 167 millions de francs CFA en dépenses. Il dégage ainsi un excédent budgétaire de 230 milliards 373 millions de francs CFA.
Ce budget a été élaboré dans un environnement mondial marqué par des tensions géopolitiques et commerciales. il repose néanmoins sur des perspectives économiques jugées encourageantes. Au niveau de la CEMAC, la croissance économique est projetée à 3,3 % en 2026, tandis que l’inflation devrait se situer autour de 2,2 %.

Les Sénateurs lors de l’examen de la loi des finances exercice 2026.
Cette croissance est attendue à 3,6 %, au niveau national. Elle est tirée essentiellement par le secteur hors pétrole, estimé à 4,2 %, contre 1,2 % pour le secteur pétrolier en 2025. L’inflation nationale est, quant à elle, projetée à 3,0 %.
Ainsi, la loi des finances exercice 2026 s’articule autour de plusieurs axes prioritaires, notamment sur la poursuite de l’assainissement budgétaire, la mobilisation accrue des recettes à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, le renforcement des capacités de l’administration fiscale, la rationalisation des dépenses publiques et une gestion proactive de la dette.
La protection des populations vulnérables figure également au cœur des priorités de cette loi.. Ces priorités sont axées sur la discipline budgétaire et la justice sociale.
Cette loi introduit également des innovations fiscales majeures, issues de la transposition de la directive communautaire de la CEMAC, portant sur la refonte du cadre de l’impôt sur les sociétés (IS) et de l’impôt sur le revenu (IR). La directive prévoit une baisse du taux de l’IS de 30 % à 20 %, et le gouvernement a opté pour un taux de 25 %, afin de stimuler l’investissement productif et de renforcer la compétitivité des entreprises.
Ce projet de loi de finances a été défendu devant les sénateurs par le ministre des Finances du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka. Avec l’adoption de cette loi de finances, le Sénat donne ainsi son aval à un budget prudent, réformateur et orienté vers la relance économique, dans un contexte régional et international exigeant.
Par Flore de Jésus.