En marge du VIᵉ Congrès ordinaire du Parti congolais du travail (PCT) , le média en ligne DATSOUE News a rencontré Armand Moody Mafoumbou, membre du PCT, du comité de Mayoko, relevant de la Fédération du Niari et président du Conseil départemental du Niari. Il a livré, dans un entretien avec ce media, son analyse du congrès, du message du Président du Comité central et des perspectives politiques.
DATSOUE News (DN) : Monsieur le président, vous êtes participant au VIᵉ Congrès ordinaire du Parti congolais du travail. Que représente cet événement pour vous ?
Armand Moody Mafoumbou (AMM) : Comme tout congrès, c’est un moment capital dans la vie d’un parti politique. C’est un temps d’introspection, de respiration idéologique et doctrinale. Le parti doit s’oxygéner, revisiter ses orientations, revigorer ses instances afin d’affronter les échéances à venir et surtout vérifier l’adéquation entre sa marche, ses ambitions et les attentes de la population.
DN : En tant que cadre du parti, quel regard portez-vous sur le bilan de votre département par rapport à celui présenté par le Comité central ?
AMM : Le Comité central n’a rien dissimulé de la réalité. Le bilan sur le terrain parle de lui-même. Un parti politique vise la conquête et l’exercice du pouvoir.
À ce niveau, le Parti congolais du travail a conquis le pouvoir à tous les échelons à savoir présidentiel, législatif et local. Les résultats électoraux sont palpables et parlent plus fort que les mots. Nous ne pouvons que féliciter le parti et l’ensemble des camarades qui œuvrent chaque jour pour maintenir le PCT en phase avec ses ambitions.
DN : Vous avez suivi le message du Président du Comité central. Quelle appréciation faites-vous de cette adresse ?
AMM : C’est un discours cadre. Il établit le lien entre le bilan et la projection vers l’avenir. Il est prononcé par celui qui incarne le triomphe de la Nation et qui a bénéficié du soutien total de son parti. Naturellement, il appelle ce même parti à se renforcer davantage pour l’accompagner dans la poursuite de son œuvre, sa marche vers le développement. Cela suppose un parti discipliné, structuré et en ordre de bataille.
DN : Le Président a insisté sur l’unité nationale, affirmant qu’il n’y a ni Congolais du Nord ni du Sud. Qu’avez-vous retenu de ce message ?
AMM : Le message essentiel est clair : le Congo n’appartient ni à une région, ni à un groupe, ni à un parti politique. Il appartient à tous les Congolais. Le pays passe avant tout, avant les clivages. C’est un message de rassemblement et de responsabilité collective.
DN : Le PCT vient d’adhérer à l’Internationale socialiste. Quel est votre sentiment ?
AMM : C’est une évolution logique. L’Internationale socialiste regroupe des partis d’obédience sociale ou social-démocrate. Le PCT, qui œuvre pour la démocratie, la justice sociale et l’égalité, n’avait pas sa place ailleurs. On pourrait même dire que cette adhésion est arrivée tard, mais l’essentiel est qu’elle soit effective aujourd’hui.
DN : Pourquoi ce retard , après 56 ans d’existence du parti ?
AMM : Chaque chose a son temps. Il y avait certainement des critères à remplir et des pesanteurs à lever. Aujourd’hui, le moment est venu. L’essentiel est que le Parti congolais du travail rejoigne ce cadre international pour poursuivre le combat aux côtés d’autres forces progressistes.
DN : Comment envisagez-vous l’avenir politique du parti et du pays ?
AMM : Je l’envisage radieux. Et mars 2026 nous en dira davantage.
DN : Vous êtes président du Conseil départemental du Niari. Quel bilan faites-vous à mi-parcours à la tête du conseil départemental du Niari ?
AMM : Le bilan ! Nous sommes encore en plein travail. Il est peut-être prématuré de dresser un bilan définitif. Nous essayons de donner corps à l’ambition qui était la nôtre à notre arrivée. Nous faisons face à une réalité difficile.
La conjoncture économique et la crise financière, nationale et internationale perturbent un peu notre action. Le Conseil départemental dépend, en grande partie, des ressources de l’État, qui est lui-même confronté, actuellement, à des contraintes financières.
Nous gardons cependant l’espoir que le déverrouillage de certains mécanismes financiers permettra d’avoir les moyens nécessaires pour poursuivre notre mission, notamment en matière d’infrastructures.
Le Niari connaît des difficultés spécifiques, en particulier routières, liées à son climat et à la nature de ses voies. Mais ce sont des défis que nous affrontons avec détermination.
Propos recueillis par Orland Alain.